En ce monde « liquide », retrouver le lieu du cœur comme source, racine, centre. Dans une société qui souffre de l’individualisme, d’une certaine indifférence, et de la valorisation des apparences, nous sommes invités à retrouver le lieu de notre cœur profond, là où se trouve notre vrai « je », ce qui est authentique ; car, nous dit le pape : « la véritable aventure personnelle est celle qui se construit à partir du cœur. » Le pape remarque que « l’anti-cœur est une société dominée par le narcissisme et l’auto-référence » et que, à l’ère de l’intelligence artificielle, il nous est bon de revenir à la poésie, à l’amour !

Tout cela a des conséquences sur notre vie spirituelle : le pape cite saint John Henry Newman, qui a trouvé dans l’Eucharistie le Cœur de Jésus Vivant et s’écrie : « fais battre mon cœur à l’unisson du tien » : prière qui est un beau programme de vie, cher aux sœurs de la Nouvelle Alliance dont le charisme est précisément centré sur cette contemplation (qui devient action !) du Cœur Eucharistique de Jésus.

En effet, ce Cœur est contemplé à travers l’Evangile, à travers les gestes et les paroles de Jésus et va venir transformer notre vie intérieure qui portera des fruits : parmi eux, la consolation : non seulement consoler le Cœur du Christ si peu aimé, dans le sillage de l’attitude de tant de saints (Marguerite Marie, Charles de Foucauld, Thérèse de l’enfant Jésus etc..) mais aussi être un canal de consolation auprès des cœurs blessés, des souffrants et des exclus de la société. Car ce Cœur est une source qui donne à boire et nous transforme en fontaines de réconfort pour nos frères.